Bilan carbone : Démarche, enjeux et solutions
La conjoncture socio-environnementale des derniers temps a propulsé la notion de bilan carbone sous le feu des projecteurs. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises et organisations réalisent leur empreinte carbone tant pour répondre à des obligations légales que pour répondre aux besoins et demandes de leurs parties prenantes.
En effet, ce n’est plus une surprise, les consommateurs sont désormais soucieux des impacts environnementaux qu’une entité peut engendrer et sont à la recherche de transparence dans ces pratiques.
Pour renforcer notre engagement et contribuer à l’accélération de la décarbonation, notamment d’un point de vue énergétique, nous avons décidé de sauter le pas.
Découvrons en plus ensemble !
Bilan carbone, de quoi parle-t-on ?
Par définition, le bilan carbone correspond à la comptabilisation de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES), émis directement et indirectement par une entité, sur une période donnée (généralement une année).
Périmètre d’application
Ces GES émis peuvent être classés dans des catégories que l’on appelle « SCOPE » et sont au nombre de 3.
Le SCOPE 1 correspond à toutes les émissions directes telles que le chauffage ou la climatisation dans les locaux de l’organisation.
Le SCOPE 2 prend en compte les émissions indirectes liées à l’énergie. En d’autres termes, les consommations énergétiques nécessaires pour la production du produit ou service final, avec notamment l’électricité.
Enfin, le SCOPE 3 englobe toutes les autres émissions indirectes de l’entreprise. À titre d’exemple, nous pourrions citer le transport des marchandises, les déplacements professionnels ou les achats de biens et services.
NB : Ce périmètre étant le plus large, il est le plus émetteur. Dans la plupart des cas, le SCOPE 3 contient la majorité des émissions (plus de 80% voire plus de 90%).
Méthode de calcul
Données d’activité x Facteurs d’émission = Émissions de GES (kgCO2eq) |
*Selon la base carbone de l’ADEME
Les données d’activité que l’on peut collecter peuvent être de l’ordre monétaire, c’est-à-dire une valeur en euros ; physique, avec un inventaire quantitatif des éléments ou directes avec les émissions en kgCO2eq par produits/services. Plus ces données seront directes ou physiques, plus le calcul sera précis.Réglementation
Le bilan carbone, autrement connu sous le nom de BEGES (Bilan d’Émissions de Gaz à Effet de Serre), est une obligation réglementaire prévue dans l’article L229-25 du Code de l’Environnement.
Toutes les entreprises de plus de 500 salariés et 250 dans les DROM-COM, les régions, les départements et les EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale) de plus de 50 000 habitants sont donc tenus d’en réaliser un tous les 4 ans et d’en publier les résultats sur la plateforme de l’ADEME.
Si ces derniers n’effectuent pas leur BEGES, ils seront sanctionnés avec une amende de 10 000€, qui sera doublée en cas de récidive.
Jusqu’en 2022, seuls les SCOPE 1 et 2 étaient pris en compte dans ce calcul. Désormais, depuis le 1er janvier 2023, le SCOPE 3 est intégré dans la comptabilisation des émissions, ce qui permet d’avoir une représentation plus réelle de l’impact des organisations.
Pour aller plus loin, la déclaration de performance extra-financière (DPEF) oblige certaines entreprises à évaluer puis communiquer sur les conséquences sociales et environnementales de leurs activités. La partie relative au climat oblige la mention des postes émetteurs en GES et correspond donc aux résultats des SCOPE du BEGES.
Pourquoi Smart & Connective a franchi le pas du calcul de son bilan carbone ?
Vous l’aurez compris, en tant que start-up Smart & Connective n’est pour le moment soumise à aucune législation en la matière. Néanmoins, le bilan carbone volontaire comporte de nombreux avantages :
- Renforcer son engagement dans la transition bas carbone: Pour pouvoir « faire notre part » face aux défis climatiques et contribuer activement à la réduction des émissions de GES, il faut s’avoir d’où nous partons.
- Renforcer sa marque employeur: Renforcer la raison d’être de Smart & Connective permet également de renforcer l’engagement des collaborateurs et d’attirer de nouveaux talents.
- Mieux répondre aux demandes des parties prenantes (clients, fournisseurs, investisseurs) : Les critères environnementaux sont de plus en plus pris en compte dans les décisions des individus et organisations. Une amélioration de ces aspects permet donc d’anticiper et répondre à leurs besoins.
- Encourager d’autres entreprises à le faire: C’est en mettant un plan d’actions dans tout l’écosystème des affaires que les entreprises pourront réduire leurs émissions et agir pour la décarbonation. À titre d’exemple, si un de nos fournisseurs réalise son bilan carbone et met en place un plan d’actions pour le réduire, cela réduira par cascade le nôtre.
- Anticiper les réglementations: De plus en plus de lois sont votées pour avancer dans la transition écologique. Par exemple, les entreprises soumises à la DPEF devraient passer de 500 à 250 salariés. De plus, depuis le 1er juillet 2022 dans le cadre de la DPEF, les entreprises soumises doivent présenter un plan d’actions dans le but de réduire les émissions. Or, ce plan d’actions est systématiquement fait après un BEGES.
Pour aller plus loin : INTERVIEW AKTIO
Le Bilan Carbone est une démarche complexe et il semblait indispensable de nous faire accompagner d’experts. Nous avons donc choisi Aktio, prestaire SaaS dans le domaine, pour nous accompagner. Afin de mieux appréhender le sujet, nous les avons interrogés :
· Quels sont les enjeux d’un bilan carbone ? Le bilan carbone a un double enjeu, celui de poser un premier diagnostic de son impact carbone, via la mesure de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre, émis directement et indirectement par une organisation sur une période donnée. Mais c’est également la première étape de sa stratégie bas-carbone, et donc une première étape dans le passage à l’action d’une entreprise. Pour encourager cette action, le bilan carbone s’accompagne toujours d’un plan d’actions pour réduire ses émissions. · Le bilan carbone est-il accessible à tous les types d’entreprises ? Oui, que vous soyez une entreprise de services ou une entreprise du bâtiment, que vous ayez 3 ou 30 000 salariés, vous pouvez (et il est très important de le faire !) mesurer votre empreinte carbone ! Quelle que soit votre activité, vous allez émettre des gaz à effet de serre, et il est donc indispensable de pouvoir quantifier ces émissions afin d’identifier ses actions et les réduire, et ainsi limiter son impact sur la planète. · Selon vous, y a-t-il des pièges à éviter pendant la réalisation de ce bilan ? Le principal piège reste le fait de ne pas assez impliquer les différentes directions de l’entreprise. Si vous n’arrivez pas à engager une équipe dédiée au Bilan Carbone et à ses enjeux, mais également à engager l’ensemble des pôles pour les sensibiliser aux enjeux du climat et faciliter la collecte de données du bilan, le projet risque de durer et l’énergie engagée pour lancer la transition bas-carbone risque de se dissiper au fil du temps. Par ailleurs, il est très important de ne pas raisonner uniquement en termes de carbone. Le CO2 ainsi que les gaz à effet de serre sont aujourd’hui assez bien quantifiés et mesurables. Mais les entreprises ont également un impact sur la biodiversité, et sollicitent des ressources rares pour leurs activités comme les métaux. Il est donc important d’avoir un aperçu global de son impact sur l’ensemble des ressources de la planète et du vivant. · Les dépenses énergétiques représentent-elles une part importante dans les émissions globales des entreprises ? Cela peut représenter une part importante pour certains secteurs qui consomment directement beaucoup d’énergie pour mener à bien leurs activités. Cependant, dans la plupart des entreprises, elles restent minoritaires dans le bilan total (elles sont comptabilisées dans le scope 2 du Bilan Carbone) notamment grâce au mix énergétique français, qui reste un des moins carbonés d’Europe. Néanmoins, toute entreprise est exposée indirectement au risque d’évolution du prix de l’énergie, via ses achats : on le voit en ce moment avec les prix de certains produits (alimentation, construction…) qui sont impactés par les hausses des coûts de l’énergie en amont de leur chaîne de valeur. · Pensez-vous que l’énergie est un levier important dans les plans d’actions de réduction ? L’énergie peut être un réel levier notamment pour la partie combustible où de nombreuses entreprises ont encore recours à des véhicules thermiques (essence ou diesel), et au fioul et au gaz pour le chauffage ou les process industriels, qui sont des énergies très carbonées. Aujourd’hui de nombreuses solutions existent pour décarboner la majorité des émissions. Vous pouvez notamment optimiser les trajets de votre flotte de véhicules et en profiter pour passer à des modèles électriques, privilégier le train pour le transport de vos salariés, profiter du mécanisme de Certificat d’Économies d’Énergies pour rénover vos locaux et réduire leur consommation d’énergie, mettre en œuvre une stratégie d’éco-conception pour réduire les besoins de matières de vos produits et les rendre plus durables, etc. Vous pouvez également compter sur des solutions innovantes comme Smart & Connective pour optimiser l’usage de vos équipements les plus énergivores.
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En quoi Smart & Connective peut contribuer à l’amélioration d’un bilan carbone ?
Le bilan carbone n’est pas une fin en soi, l’enjeu est de mettre en place un plan d’actions afin de réduire les émissions de GES de l’organisation. Comme évoqué précédemment, l’énergie peut constituer un levier important dans la transition écologique et en cela, la GTB Light Smart & Connective permet de réduire ces émissions, notamment celles relatives à l’électricité.
L’énergie, source d’émissions de gaz à effet de serre (GES)
Pour fonctionner, une entreprise a besoin d’énergie dans son ou ses bâtiments. Selon l’OID, le secteur du bâtiment est aujourd’hui responsable de 43% de la consommation énergétique annuelle de la France.
L’énergie utilisée dans un bâtiment est majoritairement de l’électricité. Or, cette même électricité est très émettrice en gaz à effet de serre avec 9.34 kgCO2eq/m²* chaque année ! Cette empreinte carbone se retrouve donc imputée dans le bilan carbone d’une entité au niveau des SCOPE 1 et 2.
*Calcul réalisé avec les données du facteur d’émission de l’électricité de l’ADEME de 2022 et de la consommation énergétique moyenne d’un bureau du BPE 2022
Pour améliorer son bilan carbone, une entreprise peut donc limiter sa consommation d’énergie et tendre vers la sobriété énergétique. Pour y arriver, elle peut optimiser la consommation énergétique de son ou ses bâtiments grâce à des solutions ; en d’autres termes améliorer son efficacité énergétique.
La GTB Light Smart & Connective : solution d’optimisation d’énergie
Nous venons de le voir, les problématiques de sobriété énergétique sont croissantes. Pour répondre à ces enjeux d’économies d’énergie, Smart & Connective en a fait sa raison d’être et a développé sa Gestion Technique du Bâtiment (GTB) Light.
Pour rappel, la GTB fait référence à l’automatisation des appareils énergivores tels que la climatisation, la ventilation, le chauffage et l’éclairage présents dans un bâtiment. L’objectif est de rendre le bâtiment intelligent pour en optimiser les consommations énergétiques.
Smart & Connective permet ainsi d’automatiser les « écogestes » d’une entreprise et permet de réaliser des économies d’énergie. Par cascade, cela réduit les émissions de GES et améliore donc un bilan carbone au niveau des SCOPE 1 et 2.
Pour aller plus loin, la GTB Light Smart & Connective revoit les codes de l’accessibilité d’une GTB traditionnelle. En effet, grâce à un prix compétitif et à une solution globale clé en main, nous permettons à tout type d’entreprise (de la PME à la multinationale) de s’équiper. De même, le ROI de l’installation de la GTB Light Smart & Connective est rapide et elle est éligible à certaines aides de l’état tels que les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), ce qui la rend d’autant plus accessible.
En définitive, démocratiser l’accessibilité de la GTB permet non seulement de faire des économies d’énergie mais permet également de réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuer activement à la décarbonisation, enjeu majeur de notre société actuelle.