GTB : Optimiser la performance et la durabilité
GTB : cet acronyme ne vous dit rien et pourtant, il est là pour vous aider à réduire le gaspillage énergétique de votre bâtiment tertiaire, assurer le confort des occupants et vous mettre en conformité avec le Décret BACS (celui-là aussi ne vous dit rien ? Nous y reviendrons…).
Dans cet article nous parlerons donc GTB – Gestion Technique du Bâtiment, de son rôle et de ses spécificités. Nous évoquerons également l’aspect réglementaire qui encadre l’installation d’un tel système. Et enfin nous aborderons la problématique du financement d’une GTB : son coût et les aides qu’il est possible d’obtenir.
La Gestion Technique du Bâtiment, qu’est-ce que c’est ?
Définitions
La GTB, ou Gestion Technique du Bâtiment (on peut aussi trouver le terme BMS – Building Management System) est un système informatisé qui permet de superviser les équipements techniques d’un bâtiment à usage tertiaire. Elle est composée d’un automate, de capteurs et d’actionneurs, ainsi que d’une plateforme de pilotage.
Les GTB peuvent piloter de nombreux équipements, de façon très poussée, notamment dans l’industrie. Mais aujourd’hui, lorsque l’on évoque les GTB, on pense surtout à leur rôle dans l’efficacité énergétique d’un bâtiment tertiaire, surtout pour des GTB plus légères. Ces GTB pilotent essentiellement le CVC et l’éclairage en fonction de la présence humaine dans le bâtiment afin de limiter le gaspillage énergétique tout en conservant le niveau de confort suffisant pour les occupants.
GTB Light
Chez Smart & Connective, nous avons appelé cette GTB une GTB Light.
La GTB ne doit pas être confondue avec la GTC, ou Gestion Technique Centralisée.
Contrairement à la GTB qui pilote tous les lots techniques d’un bâtiment, la GTC permet de contrôler un lot technique en particulier (un seul type d’installation). Une GTC peut donc être plus spécifique, plus poussée sur un équipement en particulier. Alors que la GTB va servir à piloter l’ensemble du bâtiment, voire de plusieurs bâtiments (gestion multisite).
Normes et règlementations
La décarbonation et l’efficacité énergétique des bâtiments en France et en Europe font couler beaucoup d’encre, et plusieurs textes de loi font référence. On pense notamment à la réglementation environnementale RE2020 pour la partie construction.
Pour ce qui concerne les économies d’énergie, le Décret Tertiaire impose une réduction progressive mais conséquente des consommations énergétiques, pour les bâtiments à usage tertiaire de plus de 1 000m2.
Le Décret BACS quant à lui, est une obligation de moyens, permettant aux bâtiments tertiaires d’atteindre une partie des objectifs du Décret Tertiaire. En effet, ce décret impose aux bâtiments tertiaires d’installer une GTB afin de réduire le gaspillage énergétique et d’optimiser la performance énergétique du bâtiment.
La norme NF EN ISO 52120-1 : 2022 distingue 4 classes de GTB, basées sur les fonctions qu’elles remplissent et l’impact qu’elles ont concrètement sur la performance énergétique du bâtiment.
Les 4 classes sont :
- Classe A : régulation et GTB à fort rendement énergétique
- Classe B : régulation et GTB avancées
- Classe C : régulation et GTB standards (référence)
- Classe D : régulation et GTB non rentables d’un point de vue énergétique
Pour répondre au Décret BACS, la GTB installée doit être au moins de classe C.
Attention, pour bénéficier des aides CEE, la GTB installée doit être de classe A ou B.
L’innovation en Gestion Technique du Bâtiment
La GTB Light : qu’est-ce que c’est ?
La GTB Light répond aux besoins en efficacité énergétique des petits et moyens bâtiments tertiaires, dans le cadre d’une rénovation énergétique.
En effet, ce type de solution s’installe de façon ultra simple et rapide. Il s’agit d’une installation sans travaux car la GTB Light est non-filaire. Cela ne veut pas forcément dire que les objets connectés ne sont pas alimentés mais tout simplement que l’automate communique avec ces IoTs (objet connectés) sans connexion filaire. Il n’est donc pas nécessaire de faire des saignées dans les murs pour « tirer des câbles ». Ce qui réduit le temps d’installation et surtout son coût.
La GTB Light c’est donc une solution :
- Rapide à installer
- Simple à prendre en main
- Abordable
- Simple à maintenir
- Facile à faire évoluer dans le temps en fonction des besoins
- Sans travaux
Le cas Smart & Connective
Parmi les forces de la GTB Light de Smart & Connective, il faut citer les commandes groupées qui permettent de lancer une commande sur plusieurs endroits en même temps. Par exemple, j’ai un hôtel de 90 chambres et je veux lancer le chauffage dans celles qui seront occupées ce soir. Pas besoin d’aller dans chaque chambre pour le faire, je lance une commande groupée sur le chauffage depuis mon portail en ligne.
Une autre particularité de la GTB Light Smart & Connective est la possibilité de faire évoluer le système à distance et en masse. En effet, il est possible de mettre à jour les automates CEOS et les différents IoTs à distance et en flotte. Ce qui simplifie grandement la maintenance et garantit au client des systèmes toujours à jour afin de bénéficier des dernières fonctionnalités ou améliorations.
Internet des Objets (IoT)
La GTB Light est donc une solution non filaire, avec un automate qui communique avec des capteurs et des actionneurs afin de faire du pilotage intelligent par zone. On appelle cela le « contrôle-commande ». Pour que ce pilotage soit le plus optimisé possible et permette des économies d’énergie maximales, la GTB Light Smart & Connective utilise les protocoles radio Z-Wave et Zigbee.
Ces protocoles radio, largement utilisés par la domotique, sont particulièrement adaptés pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires.
Pilotage multisite
Un des avantages d’un système d’automatisation Smart & Connective pour les bâtiments tertiaires est la possibilité de piloter ses équipements à distance, en multisite et en commandes groupées.
Ainsi, depuis son portail en ligne, il est très simple de visionner l’état en temps réel de ses bâtiments, de recevoir d’éventuelles alertes (pics de consommation, fuite, besoins de maintenance, porte ouverte…) et de lancer des commandes à distance (en plus des scénarios d’économies d’énergie déjà mis en place avec un intégrateur).
Enjeux et financement d’une GTB
Faire des contraintes une opportunité
En moyenne une GTB permet de faire jusqu’à 30% d’économies d’énergie, avec des possibilités de faire jusqu’à 50% d’économies, en fonction du bâtiment et des équipements pilotés.
En fonction du type de bâtiment (hôtel, bureau, magasin…), les installations et les besoins ne seront pas les mêmes. Donc le prix de la GTB, même Light, peut varier. Par exemple, un hôtel devra s’équiper de plus d’automates car il aura besoin d’équiper chaque chambre de plusieurs objets connectés (capteur d’ouvrant sur la fenêtre, capteur de présence, thermostat intelligent, CVC…). Il est donc important de mettre en perspective le prix de la GTB avec les économies d’énergie réalisées.
Financement
Afin d’accélérer la transition énergétique des bâtiments (et notamment tertiaires), le gouvernement a mis en place des aides, dont les Certificats d’Économies d’Énergie.
BON À SAVOIR
Ces CEE (fiche BAT-TH-116 pour l’installation ou l’upgrade d’une solution d’automatisation) sont multipliées par 1,5 ou 2 en fonction des travaux effectués. Ces bonifications sont valables jusqu’au 30 juin 2024.
Le petit + :
- Une GTB Light installée rapidement.
- Pas de travaux.
- Éligible aux CEE.
- Hypervision multisite si vous gérez plusieurs établissements.